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Patrimoine-de-musique-arabo-andalouse

Cheïkh Mohamed Bouali de Tlemcen

11 Avril 2015 , Rédigé par Abdallah Bouchenak Publié dans #Les grands maîtres de musique arabo andalouse

Cheïkh Mohamed Bouali de Tlemcen

Cheïkh Mohamed Bouali

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(Né en 1917). Maître de la musique classique algérienne. Né le 10 février 1917 à Tlemcen au sein d’une famille de lettrés mélomanes, le jeune Mohamed fait ses études primaires à l’école Décieux, actuellement Abouli. Deux ans après la mort de son père survenue le 17 septembre 1932, il poursuivra ses études à la Medersa et apprendra plus tard le métier de comptable qu’il exercera jusqu’à sa retraite. Pour ce benjamin d’une famille de trois enfants, l’autre passion sera aussi la musique. A 17 ans, il s’initiera au luth, à la Kwitra, avant de participer en septembre 1934, à la création de la célèbre SLAM, la section artistique, littéraire et musicale qui appartenait au cercle du Jeune Algérien de Tlemcen dont son père fut l’un des fondateurs en 1910. Longtemps, il animera alors des galas, des soirées, des mariages, des émissions de radio. Ces dernières se déroulaient chaque année, une fois par semaine, dans les écoles de Mechkana, de la rue de Fes, à Dar el Askri et à la maison Boutmane. Il jouera également dans les pièces de théâtre données au siège du cercle, situé rue du 1er novembre, près d’El Mechouar. En 1937, il se marie. Il aura pour maître le cheikh Omar Bekhchi, qui fut également celui, entre autres, de Sid Ahmed Serri et qui lui apprendra dans son épicerie de la rue Ibn Khaldoun, la musique phrase par phrase. Cheikh Bekhchi, qu’il ira régulièrement écouter au café Hadj Allel, de la rue de la Paix, dans le quartier de Medress. Il va parfaire aussi ses connaissances auprès du Cheikh Larbi Bensari qui l’initiera à de nouveaux modes. Avec le déclenchement de la guerre de libération nationale, il cessera toute activité artistique jusqu’en 1962. En 1964, il créera, pour former des jeunes, une école de musique au siège de l’Association Gharnata, situé au centre-ville. Deux ans plus tard, il rejoint la SLAM et se verra décerner avec son orchestre, en décembre le prix de la médaille d’or du premier festival de la musique andalouse qui se tient à Alger. L’année suivante il sera classé hors-concours. En 1986, 20 ans plus tard, il quittera pour raison de santé, cet orchestre dont la grande réputation le conduisit à se produire en France, en Espagne, en Turquie, au Maroc et en Tunisie. Hadj Mohamed Bouali qui vécut une grande amitié avec Mustapha Belkhodja, célèbre jouer de Rbab, décédé en 1968, fréquenta et collabora avec des artistes comme Dahmane Benachour, Ahmed Serri, Djelloul Yelles, Khazandji, Sadek el Bedjaoui et Benkalfate. Aimant la lecture de livres d’histoire, il écoute la radio avec passion, particulièrement la musique andalouse. Dans trois épais classeurs, il a consigné depuis très longtemps plus de 200 titres et modes et possède sur bobines plus d’une centaine d’heures d’enregistrement d’œuvres de l’école de Tlemcen représentée entre autres par les Cheikhs Abderrahmane Sekkal, Kheireddine Aboura, Bekhchi, Bensari, Abdelkrim Dali, Salah Belkabil, Zouzou et Sid Ahmed el Ghomari. Il a également établi avec la collaboration de feu Aboura Kheireddine, une liste des musiciens et mélomanes tlemceniens du 18ème siècle à nos jours. Liste qui débute avec des noms comme Berrahma, les cousins Lazzoun, Baghdadli, avec au 19ème siècle des maîtres tels El Bar, Bentata, Masmoudi, Benchaâbane. En Nadjar, Choukhou, Boukharouba, Bessaoud, Dali-Yahia ou de ce siècle comme Sekkal, Bouzekar, Hassaïne, Zeroud, Malti, Boukli-Hacène, Zerga, Addou ou Kalaïdji. De 1974 à 1992, Hadj Mohamed Bouali, qui posède aussi des enregistrements de l’école algéroise, d’Oum Keltoum, de Mohamed Abdelwahab et des maîtres marocains, a entrepris un travail de répertoriage et de classification, introduisant certains morceaux propres à l’école d’Alger dans le répertoire tlemcenien et vice versa. Son propre répertoire est constitué de 729 titres dont les poèmes de Bentriki, Bensahla, Ben Msayeb, Benguenoun, El Mendassi, Mestfa Benbrahim dans les différents genres du hawzi, du gharbi et du medh.

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